Tu me plais tout simplement - Marie-Claude Berot

 


TU ME PLAIS TOUT SIMPLEMENT



RESUME


Manon a un cancer, et elle se bat pour vivre. Entre deux séjours à l'hôpital, et deux séances de chimiothérapie, elle reçoit des visites : d'abord celle de Quentin, le garçon le plus timide et aussi le plus beau de la classe, puis celle d’Éva, une fille étrange et solitaire, que Manon n'apprécie pas beaucoup. Éva est malade, elle aussi : elle souffre de dépression. Et elle veut mourir. C'est ce qu'elle dit à Manon, avant de lui révéler un lourd secret ...


EXTRAITS


"Il y a à nouveau un long silence qui me fait frémir. Va-t-il comprendre oui ou non ? Je ne peux pas savoir ce qui se passe dans la tête de Quentin mais mon cœur d’amoureuse sent qu’il souffre. Et ça, j’ai beaucoup de mal à le supporter. Je jette un coup d’œil sur Eva. Elle est prête à foncer quitte à tout démolir sur son passage. Ses yeux sont secs. Je voudrais la supplier de faire doucement. Lui dire qu’il n’est pas responsable. J’ai peur moi aussi maintenant qu’il ait une réaction semblable à celle de son père. Je tiens à eux, je les aime, je ne veux pas qu’ils se détruisent."

"Il me parle d’un film qu’il a enregistré, que je n’ai pas vu, et me propose de me l’apporter dès demain. Du coup je me détends et me jure de lui parler d’Eva lorsqu’il reviendra.
Avant de partir, il m’embrasse longuement, doucement. Mon premier vrai baiser.
Ce baiser m’a fait passer une nuit blanche et délicieuse. Mais il faut bien que j’accepte de me sentir moins en forme que la veille. Je suis sûre que Quentin le devine dès qu’il est devant moi. C’est sans doute l’instant choisi pour lui parler de sa sœur tout en lui laissant ignorer qu’elle est sa sœur. Je vais le plus possible droit au but :"

"– Non, mais dans ces moments là, je serais prête à m’attacher à n’importe quel dieu. Je supplie Dieu, quelque soit son nom, de m’emporter, de m’enlever à cette torture. Je voudrais pouvoir croire qu’existe un ailleurs moins difficile à vivre. Mais bien-sûr il ne répond pas. Ils ont de la chance les croyants. Mourir, ce mot a pour moi une couleur, jamais la même. C’est étrange. Jaune et je me sens prête, prête comme ils disent à passer à l’acte. Rouge, il est trop violent, me coupe le souffle. Je ne veux pas partir dans une mare de sang. C’est moche. Et…"


 

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